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L'Internationale

L'Internationale, 1983. Le premier numéro d'un journal paraît, qui reprend le titre de celui publié en 1915 par Rosa Luxemburg - emprisonnée - alors que s'affrontaient les peuples entraînés dans la plus grande des boucheries par le capitalisme, l'impérialisme, et alors que s'étaient ralliés à celle-ci les partis de l'Internationale. En 1919, ceux-ci mettront à mort celle qui avait résisté et qui pour cela avait été emprisonnée. L'internationale 1983 comptera 11 numéros, avant de devoir s'arrêter momentanément : Il témoignera de luttes - et certains qui menèrent ces luttes sont encore aujourd'hui emprisonnés. Il réfléchira à l'évolution du capitalisme - et cette réflexion reste toujours aussi nécessaire. Le blog linter est la chronique d'un journal, c'est par là même la chronique des luttes menées alors, cela pourra être aussi la chronique de luttes menées ... aujourd'hui.

      

       SONJA SUDER EST LIBRE         Procès C. Gauger, S. Suder: Une page pour s'informer 

   PALESTINE - Une carte à ne jamais oublier

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Aux camarades, visiteurs du blog, bienvenue ...
Aux camarades qui viennent de rejoindre le blog, bienvenue. A ceux aussi qui lui rendent visite à l'occasion, bonjour. Le combat n'est jamais un échec, s'informer est déjà un pas vers la conscience. L'ordre et la sécurité ne sont pas le désir de tous, s'aliéner par tous les moyens de la société d'aujourd'hui ne nous intéresse pas. Nous ne cherchons pas à exploiter l'autre. Nous ne tournons pas la page des combats passés, ils sont partie de nous. Et chaque mot que nous lisons, chaque image  que nous voyons, contribue à nous former. Nous ne sommes pas dupes. Nous sommes solidaires. Nous chassons les chasseurs d'enfants. Et nous sommes  le jour face à la nuit sans cesse renouvelée de la violence et de l'oppression. Il n'y a pas d'âge pour la révolte. Et 68 rejoint l'esprit de la Bastille de ce 6 mai où les pavés ont su de nouveau voler. La révolte est une et se rit de toutes les différences.

Pour tous ceux qui viennent sur ce blog, qui font "la route des insoumis" que décrit Nathalie, qui sont et seront les révolutionnaires de demain dont parle Jean-Marc, qui se reconnaissent ce droit à l'insurrection que revendique Georges. Pour chacun, ce collage de Joëlle, mieux qu'un bras d'honneur, à tous ceux qui sont ce que nous refusons.

La queue de la baleine, Nathalie, nous ne la lâcherons pas!

Archives

Joëlle Aubron

Sur ce collage, un poème. linter
C'est l'automne, et ce n'est pas l'automne,
Ces femmes qui marchent
Des combattantes?
Des femmes qui marchent?
Vie de tous les jours ou vie d'exception?
Guerre d'Espagne,
Journées d'après occupation?
Journées d'après l'occupation?
La vie est simple
comme l'est souvent le combat

Entre l'or du feuillage
et le noir et blanc de la vie
Cette image sensible

Georges lors d'une audience devant le JAP en 2005
En tout premier lieu, du fait qu'il va être question ici de mes inclinaisons politiques et de mon évolution depuis 1987 au sein du monde carcéral, je tiens à faire une déclaration de principe : ainsi, conformément à la Constitution de la République française de 1792, repris par l'Article 35 du 26 Juin 1793 *, stipulant un droit à l'insurrection, qui a servi à Valmy pour sauvegarder et étendre la révolution, qui a servi en 1871 avec la Commune de Paris contre l'occupation Prussienne, qui a encore servi en 1940 contre l'occupation national-socialiste allemande et la collaboration pétainiste française, et pour encore servir concrètement après 1968 dans la plupart des pays d'Europe de l'Ouest avec l'insurrection armée larvée et latente contre chaque Etat capitaliste en place et contre l'OTAN ; une Constitution qui après avoir servi depuis son avènement de réfèrent à la plupart des peuples de par le monde pour se libérer des différents maux entretenus que sont, soit l'occupation étrangère, soit l'oppression de classe, soit l'exploitation de l'homme par l'homme jusqu'à l'esclavagisme, leur a ouvert une perspective politique. Et dès lors dans l'assurance qu'elle restera de même une référence au futur pour tous les peuples épris de Liberté, d'Egalité, de Fraternité et de Démocratie, conformément à cette Constitution de 1792 donc, je me refuse à abjurer ces moments historiques comme je me refuse à abjurer la stratégie de Lutte Armée pour le communiste, qui en est une expression particulière.
(
Georges Cipriani  MC Ensisheim, 49 rue de la 1ère armée 68 190 Ensisheim)


Jean-Marc dans une interview en 2005

C'est la question centrale (la question du repentir) depuis notre premier jour de prison. Et c'est le pourquoi de nos condi­tions de détention extraordi­naires, des restrictions actuelles sur le droit de communiquer ou de la censure des correspon­dances. Dans aucune des lois de l'application des peines, il n'est stipulé que le prisonnier doit ab­jurer ses opinions politiques. Mais pour nous, certains procu­reurs n'hésitent pas à affirmer que les revendications du com­munisme impliquent une récidive. Je sais bien que si nous nous repentions, nous serions soudai­nement adulés par la bonne so­ciété, mais ce n'est pas notre vi­sion de la responsabilité poli­tique. Notre engagement n'est pas à vendre ni à échanger contre un peu de liberté.
(Jean-Marc Rouillan 147575 Cd des baumettes, 230 Chemin de Morgiou Marseille Cedex 20

Joëlle à sa sortie le 16 juin 2004
Je suis fatiguée, aussi je dirai seulement trois choses :
La première est d'être bien sûr contente d'avoir la possibilité de me soigner.
La seconde est que l'application de la loi de mars 2002 reste cependant pour de nombreux prisonnières et prisonniers très en deça de son contenu même.
La troisième est ma conscience de ce que la libération de mes camarades est une bataille toujours en cours. Régis est incarcéré depuis plus de 20 ans, Georges, Nathalie et Jean-Marc, plus de 17. Je sors de prison mais je dois d'abord vaincre la maladie avant de pouvoir envisager une libération au sens propre. L'objectif reste ainsi celui de nos libérations.

Nathalie, en février 2007

Cependant, pour nous, militant-e-s emprisonné-e-s du fait du combat révolutionnaire mené par l’organisation communiste Action directe, nous sommes sûrs de notre route : celle des insoumis à l’ordre bourgeois. Tant que des femmes et des hommes porteront des idées communistes, les impérialistes au pouvoir frémiront jusqu’à ce que la peur les gèle dans leurs manoirs sécurisés à outrance.

13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 21:09

Pour consulter le blog: linter.over-blog.com

 

Nous étions avec des militants de stopextraditions et des militants allemands dans la salle d'audience ce vendredi.

 

Entrée tranquille dans la salle d'audience, dont on va bientôt pouvoir pourtant mesurer les limites, autant pour le public, que dans le procès lui-même.

 

Ce qui se joue là, c'est un monde de l'horreur et de l'injustice, de l'implacable et l'inacceptable sous l'aspect aseptisé et tranquille de cette salle d'audience ambiance années 80.

 

Un témoin menacé d'emprisonnement pour refus de témoigner

 

Tout d'abord la citation du témoin, la compagne de Hermann feiling, qui a vécu tout ce que son compagnon a subi, et que la justice prétend entendre sur des faits de 1978 pour étayer son acte d'accusation.

 

Le but de la juge: obtenir absolument des déclarations, car les deux seuls éléments à charge présentés pour cette partie du procès contre Christian Gauger et Sonja Suder sont les témoignages qu'elle espère de ces deux personnes - traumatisées à l'époque par les interrogatoires subis par Hermann Feiling.

 

Entre-temps, le témoin est resté proche de Hermann Feiling, elle a un emploi qu'elle risque de perdre, et elle se retrouve replongée dans ce monde judiciaire auquel elle n'aurait jamais plus dû être confrontée. Tous les faits étant normalement largement prescriptibles: à l'époque elle avait été condamnée à 18 mois avec sursis.

 

Cette femme risque aujourd'hui une peine de six mois pour refus de témoigner. Car cela est passible en Allemagne d'amende pour entrave à la justice et de six mois de mise en détention : emprisonnement pendant lequel la personne est censée réfléchir et revenir sur sa décision. (On nomme cela en Allemagne "Beugehaft". Et cela a été récemment utilisé contre des militants de la RAF dont Christa Eckes - qui s'est vu menacée d'une mise en détention alors qu'elle était atteinte d'une leucémie qui l'emportait quelques mois plus tard).

 

Or, le témoin a maintenu malgré les pressions de la juge, sa décision.

 

Elle était accompagnée de son avocat de l'époque, Me Borowski (présent lui aussi auprès de sa cliente, comme Me Baier l'est auprès de Hermann Feiling, montrant par l'empreinte indélébile qu'ont eu sur eux les événements de 1978).

 

Tout d'abord, comme à son habitude, la juge commence à lui parler avec une douceur exagérée, se penchant vers elle, l'air doucereux, en lui indiquant les règles de droit, puis rapidement elle reprend son attitude rigide et d'une extrême violence concentrée quand le témoin exprime son refus.

 

Le témoin indique qu'elle est toujours fermement persuadée que les déclarations de Hermann Feiling étaient irrecevables à l'époque, et qu'elle ne s'était pas opposée au verdict à l'époque pour ne pas alourdir le poids de toute cette situation sur H.Feiling. Elle demande une révision du procès et de ce fait à faire usage de ce droit qui permet à un accusé de refuser de témoigner si son témoignage devait l'incriminer ou incriminer ses proches.

 

Bien entendu, le juge refuse et menace.

 

Il est à noter que tout repose sur le témoignage de ces deux témoins, et que c'est donc tout le procès qui est en jeu.

 

Il est aussi à remarquer cependant que la volonté de faire témoigner à tout prix Hermann Feiling et maintenant sa compagne de l'époque, continue à créer un malaise perceptible cette fois encore dans la presse (La Frankfurter Rundschau n'hésite pas à titrer en faisant référence à Martin Luther et en se référant à l'attitude historique et symbolique de celui-ci de refuser de céder devant la hiérarchie catholique, ce qu'il nomme la Martin-Luther-Attitude).

 

Et un signal de cela n'est-ce pas aussi le refus de la partie civile de souscrire à la demande de mise en détention du témoin.

 

Une lecture insupportable

 

Après la sortie du témoin, alors que chacun d'entre nous, était encore sous le coup de l'émotion, la juge, toujours aussi froide et distante, commence à lire comme si de rien n'était, les cotes des pièces sur lesquelles elle entend s'appuyer.

 

Et elle commence par le juge Kuhn, juge hautement célèbre à son époque pour son intransigeance, et pour un incident où son comportement autoritaire lui avait valu un joli direct de la part d'un prévenu excédé par son autoritarisme. C'était aussi en 1978.


Comme si de rien n'était, comme si elle ne venait pas d'avoir affaire à un témoin dont la dignité et le courage avait encore plus fait ressortir son extrême froideur et insensibilité, comme si elle n'allait pas se mettre à lire des textes aussi violents que pervers!

 

Car, comment qualifier autrement , les extraits choisis par elle qui décrivent les interrogatoires d'un juge d'instruction apparemment aux petits soins pour le prévenu, jouant sur l'émotif et le personnel et qui décrit un homme qui vient d'être si gravement mutilé comme un être ouvert, faisant des projets d'avenir.

 

Mais en prétendant montrer que le juge d'instruction Kuhn interrogeait un prévenu en mesure de répondre aux interrogatoires, elle a en fait décrit les méthodes perverses appliquées consciemment à Hermann Feiling et dénoncées depuis le début par tous ceux qui en ont pris connaissance comme tortures.

 

 

Etat allemand, état tortionnaire

 

Tous étions glacés par ce que nous entendions, certains ne sachant comment réagir, quand des cris ont interrompu cette lecture indigne.

 

Les mots lancés atteignirent, sans aucun doute, la Cour.

 

Car conformément à ce qu'elle montre depuis le début, la juge a alors désigné une personne au jugé, au hasard, demandant qu'on prenne son identité. Etrangement, c'est la police qui intervient dans l'enceinte du palais et elle utilise la force pour ce contrôle d'identité sous les protestations du public.

 

Cet incident montre clairement la fragilité de la publicité des débats dans ce procès. La juge peut se permettre de désigner sans avoir à donner de preuve une personne du public et à faire constater son identité et au-delà bien entendu elle peut demander l'expulsion ou une peine.

 

Ceux qui pouvaient penser à l'entrée dans la salle que la publicité des débats pouvaient être respectés, ont senti clairement combien au contraire la menace pèse sur ce procès, car les faits sont si accablants pour le juge qu'elle ne peut raisonnablement que souhaiter pouvoir faire le sale travail dans le silence ...

 

Les prochaines audiences sont le 15 et le 19. Organisez-vous pour venir au procès, organisons-nous pour rompre le silence qu'elle espère tant.

 

Pour consulter le site:  stopextraditions  

A lire sur linter les articles des catégories: christa eckes    Christian Gauger et Sonja Suder    

Voir les albums photos : christa-eckes christa-eckes    C-GAUGER-S-SUDER C-GAUGER-S-SUDER 


Nous reprenons ci-dessous  le texte du site verdammtlangquer, dont nous faisons une traduction rapide (donc perfectible) afin que l'information passe plus rapidement.

Angedrohte Beugehaft, fürsorgliche Verhöre… 5. Prozesstag gegen Sonja Suder und Christian Gauger (12.10.)
Lors de cette audience, le témoin S. est cité et penètre dans la salle accompagnée de Me Borowsky. Celui-ci demande à pouvoir assister sa cliente et il explique au nom de celle-ci, qu'elle avait accepté sa condamnation en 1982, qui reposait sur de soi-disantes déclarations de Hermann F., parce qu'elle voulait éviter à Hermann F. une charge supplémentaire. Elle est jusqu'à aujourd'hui fermement persuadée que Hermann F. n'était pas en mesure d'être interrogé et veut renforcer cette position, en demandant un nouveau procès, ceci justifiant qu'elle demande à pouvoir faire usage de son droit à témoigner selon le § 55 du StPO.

Le procureur ne s'oppose pas à ce qu'elle soit assistée de son avocat, mais exige qu'elle témoigne. La défense s'inscrit en faux contre cette interprétation et indique que le témoin ne doit pas témoigner parce que la non recevabilité des interrogatoires de Feiling devrait pouvoir entraîner une révision du procès. Sans surprise, le tribunal voit les choses autrement et décide, de refuser l'assistance de l'avocat et de refuser au témoin le droit de ne pas témoigner.

Le témoin ne se laisse pas influencer et continue à refuser. La juge Stock commente cela en indiquant que le refus de témoigner peut entraîner des amendes et un emprisonnement pouvant aller jusqu'à 6 mois.

Le procureur demande une amende de 800 euros (ou 8 jours de détention si non paiement) et une possible détention pour refus de témoigner parce que les faits qu'on lui reproche sont liés à des convictions. L'avocat du témoin déclare que sa cliente souhaite une révision du procès, parce que les déclarations de Hermann F. n'auraient pas dû être repris à l'époque.

L'avocat de la partie civile demande la parole et indique qu'il a l'impression que le témoin exprime une conviction claire et ferme et que les amendes et la détention ne la feront pas changer d'avis. Il refuse pour cela la détention.

Après 20 minutes de suspension d'audience, la Cour indique que le témoin devra assurer le coût judiciaire de sa comparution, ordonne une amende de 400 euros (ou quatre jours de détention si non paiement). Elle justifie cela par le fait que le témoin refuse de témoigner et par l'indication qu'il n'y a pas de raison juridique de réviser le procès. Le témoin est cité à comparaître de nouveau le 19.10. D'un air suffisant, la juge indique au témoin, qui est assise calme et souveraine en face d'elle, qu'elle a assez de temps jusqu'au vendredi suivant pour réfléchir à venir témoigner.

Puis la juge commence à citer les cotes de pièces qu'elle entend lire et commence par le juge Kuhn, disparu depuis et qui poursuivait, en tant que juge d'instruction une tâche apparemment neutre. Nous nous souvenons que ce Kuhn - c'était aussi en 1978 - donne à un prévenu la possibilité de choisir un avocat. avant la lecture du mandat d'arrêt. Lorsque celui-ci fait usage de ce droit et que l'avocat arrive, Kuhn coupe le contact. C'était sa manière de montrer son pouvoir. En réponse, le prévenu saute au-dessus de la table et lui lance un direct en plein visage.

 

Kuhn décrit Hermann F. lors de ces interrogatoires comme un homme ouvert, qui corrige des descriptions de personnes inexactes et très prêt à parler. Le juge Kuhn indique qu'il était très attentif à laisser des pauses afin de ne pas trop solliciter Hermann F. Il décrit des détails qui confortent les descriptions de la défense qui montre que ce comportement relève d'une situation traumatisante et s'apparentant à la torture, comme le montrent les recherches récentes sur les traumas. La juge Stock refuse à ce jour d'entendre ces experts et essaie en lisant ces déclarations d'imposer la recevabilité des soi-disantes déclarations de Monsieur Feiling.

 

Cette situation est insupportable et en protestant avec force le public quitte la salle. Environ dix minutes après, la police arrive et demande à une des personnes de la suivre, qui refuse et demande la raison., un policier en civile l'oblige à le suivre sous les protestations. La police procède au relevé d'identité de force. L'atmosphère est agressive.

 

Christian Gauger est déjà malade depuis plusieurs audiences. Comme il ne reste que quelques minutes, la présidente interrompt l'audience.

 

Prochaine audience le 15 octobre à 9 heures

Venez au procès


Am heutigen Prozesstag ist die Zeugin S. geladen und betritt mit ihrem Rechtsbeistand den Gerichtssaal. RA Borowsky fordert als Zeugenbeistand beigeordnet zu werden und erklärt für seine Mandantin, dass ihre damalige Verurteilung 1982, die auf angeblichen Aussagen von Hermann F. basieren, von ihr akzeptiert worden war, weil sie Hermann F. eine weitere Belastung ersparen wollte. Sie ist bis heute der festen Überzeugung, dass Hermann F. nicht vernehmungsfähig war und will dieser Position Nachdruck verleihen, indem sie ein Wiederaufnahmeverfahren anstrebt und deswegen von dem Aussageverweigerungsrecht nach § 55 StPO Gebrauch macht.


Die Staatsanwaltschaft hat keine Einwände gegen die Beiordnung des Anwalts als Zeugenbeistand, verlangt aber, dass die Zeugin aussagt. Die Verteidigung widerspricht dieser Sichtweise und erklärt, dass die Zeugin nichts sagen muss, weil sie wegen der unzulässigen Vernehmung von Feiling mit Recht ein Wiederaufnahmeverfahren durchführen können muss.Nicht unvermutet sieht das Gericht das anders und beschließt, die Beiordnung des Anwalts zurückzuweisen und auch der Zeugin die Aussageverweigerung abzusprechen.

 

Die Zeugin lässt sich davon nicht beirren und beharrt darauf, keine Aussagen zu machen. Richterin Stock kommentiert dies mit einer Belehrung, dass die Aussageverweigerung zu Ordnungsstrafen und Beugehaft bis zu einem halben Jahr führen kann. Die Zeugin bleibt auch daraufhin bei ihrer Haltung. 

 

Die Staatsanwaltschaft forderte ein Ordnungsgeld von 800 €, ersatzweise 8 Tage Haft und gleichzeitig die Androhung von Beugehaft, weil sie Überzeugungstäterin sei. Der RA der Zeugin erklärt, dass seine Mandantin das Wiederaufnahmeverfahren durchführen will, weil Hermann F.s Aussagen auch damals nicht hätte verwertet werden dürfen.

 

Dann meldet sich der Anwalt der Nebenklage zu Wort und meint, er hat den Eindruck, dass die Zeugin eine klare feste Überzeugung vertritt und auch durch ein Strafgeld und Beugehaft nicht davon abzubringen ist. Von daher lehne er eine Beugehaft ab.

 

Nach einer 20-minütigen Beratungspause geht’s mit dem Beschluss der Kammer weiter: der Zeugin werden die Kosten des heutigen Verfahrens auferlegt, es wird ein Ordnungsgeld von 400,-€ verhängt, ersatzweise 4 Tage Haft. Begründet wird dies mit der Verweigerung auszusagen und dem Hinweis, dass es keine rechtlichen Gründe für ein Wiederaufnahmeverfahren gibt. Sie wird für den nächsten Freitag, 19.10. erneut geladen. Süffisant bemerkt Frau Stock gegenüber der Zeugin, die ruhig und souverän ihr gegenüber sitzt, dass sie bis zum nächsten Freitag genügend Zeit hat, über ihre Aussagebereitschaft nach zu denken. Die Zeugin verlässt mit ihrem Anwalt den Saal.

 

Dann zählt die Vorsitzende Aktenseiten auf, die sie verlesen will und beginnt mit Bundesrichter Kuhn, der mittlerweile verstorben ist und in seiner Funktion als Ermittlungsrichter einen scheinbar neutralen Auftrag verfolgt. Wir erinnern uns, dass dieser Kuhn einem vorgeführten Festgenommenen, es war auch im Jahre 1978, vor der Verlesung des Haftbefehls die Möglichkeit gibt, einen Vertrauensanwalt anzurufen. Als er das tut und der Anwalt sich meldet, unterbricht Richter Kuhn die Leitung – kein Kontakt. So spielte er damals seine Macht aus. Daraufhin sprang der Beschuldigte über den Tisch und traf mit der Faust das Gesicht seines Anklägers.

 

 

Kuhn beschreibt Hermann F. in einer damaligen Vernehmung als aufgeschlossenen Mann, der unrichtige Personenbeschreibungen korrigierte und sehr gesprächsbereit war. Richter Kuhn war bedacht darauf, Pausen einzuhalten, damit der Verhörende nicht überstrapaziert würde. Er beschreibt Einzelheiten, die genau die Position der Verteidigung unterstreichen, die dieses Verhalten auf eine traumatisierte, folterähnliche Situation zurück führt – diese Sicht wird von der aktuellen Traumaforschung unterstützt. Richterin Stock weigert sich aber bisher diese Gutachter zu hören und versucht mit den Verlesungen, die Verwertung der angeblichen Aussagen von Herr Feiling durchzudrücken.

 

Diese Situation ist nicht auszuhalten, unter lautstarkem Protest verlassen Zuhörer_innen den Saal. Frau Stock weist auf eine Zuhörerin und verlangt die Personalienfeststellung, sie unterbricht die Verhandlung. Nach ca. 10 min kommt die Polizei und verlangt von einer Zuhörerin, dass sie mitkommt. Diese weigert sich und fragt nach dem Grund, woraufhin ein Zivi handgreiflich wird und mit Gewalt die Frau aus dem Raum führt. Leute drum herum protestieren. Die Polizei erzwingt die Personalienfeststellung. Es herrscht eine aggressive Stimmung.

 

Christian Gauger geht es schon seit mehreren Verhandlungstagen sehr schlecht. Da sowieso nur noch wenige Minuten zu verhandeln sind, unterbricht die Vorsitzende die Verhandlung.

 

Fortsetzung am Dienstag 15.10. um 9.00 Uhr.
Kommt zum Prozess

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 19:56

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les-ballons-s-envolent-au-dessus-des-murs.jpg

 

Devant la résidence de l'ambassadeur, ballons et banderoles franchissent les murs

Photo: www.stopextraditions.org

 

Au quatrième jour de procès, Hermann Feiling, cité par le tribunal, n'a pas été en mesure de se présenter du fait de son état de santé. 

 

Et dans la presse, présente au procès, on voit de plus en plus clairement, les questions que se posent les observateurs, et l'idée fait son chemin que ce procès n'est pas légitime.

 

Ainsi, dans les articles, le caractère "explosif" pour le tribunal de ce témoignage transparaît clairement, entre récit des conditions de l'interrogatoire et remise en cause à peine voilée du recours à ce témoin. Certains journaux sous-entendant déjà que cela pourrait remettre en cause le procès.

 

Ainsi, des journaux titrent un témoin "problématique" (brisanter Zeuge") et avec son sous-titre " Interrogatoire après explosion", la fin de l'article de la Frankfurter Rundschau, l'un des deux grands journaux de Francfort, donne bien le ton général de la presse en ce quatrième jour de procès .Parfois, ne croirait-on pas lire un compte -rendu militant? (avec d'ailleurs de nouvelles précisions!)

 

"Les interrogatoires ont commencé dès les soins intensifs, un jour après l'explosion. Les policiers ont pousuivi leurs interrogatoires après sa sortie de l'hôpital, dans les casernes de la police à Oldenbourg et Münster, où l'homme grièvement blessé a été maintenu jusque fin octobre 1978 à l'isolement. Seuls ses parents et un avocat qu'il n'avait pas désigné lui-même ont été de temps en temps autorisés à lui rendre visite. "Gräce aux déclarations de Feiling, on serait parvenu à pénétrer les Cellules révolutionnaires", c'est ce qu'a déclaré le procureur Kurt Rebmann dans une conférence de presse en juillet 1978. Il ne précise pas cependant, qu'on lui administrait des antalgiques puissants à base de morphine, pour le maintenir en état de parler. Les doses étaient si fortes que les infirmières avaient protesté.

 

C'est pourquoi, Feiling ne sait pratiquement plus aujourd'hui tout ce qu'il a bien pu raconter. D'autant que des lésions cérébrales légères, suite de l'explosion, ont dû limiter déjà en 1978 ses capacités de compréhension et sa mémoire. Feiling lui-même a déclaré en 1980. "Ces soi-disant procès-verbaux sont pour moi le résultat d'un traitement qui mérite le nom de torture. Les utiliser sont pour moi inadmissibles"

 

Cependant, le tribunal de Francfort veut entendre Feiling. Mais il n'est pas du tout sûr que cela puisse avoir lieu. Car, la capacité à venir témoigner du témoin qui souffre toujours de crises d'épilepsie et reste très traumatisé, n'a pas été examinée sur le plan médical.. Le tribunal avait refusé une demande en ce sens de la défense."

 

Aussi devons-nous continuer et accentuer notre campagne d'information. Asseoir l'accusation contre Christian Gauger et Sonja Suder sur ce témoignage, est illégal et irrecevable.

 

Faisons connaître la requête de Wolfgang Heiermann, l'avocat de Christian, les déclarations de Me Baier, avocat de Hermann Feiling.

 

L'accusation doit être levée, le procès s'arrêter,  Christian Gauger et Sonja Suder libérés.

 

Les trois premières audiences du procès contre C. Gauger et S. Suder.

 

C'était "l'automne allemand" et plus aucun droit n'existait. La requête de l'avocat de C. Gauger concernant la reprise des déclarations d'Hermann Feiling par les juges

 

Pour mieux connaître et mieux défendre Sonja Suder et Christian Gauger - Les années 70, être révolutionnaire

 

1ère audience du procès contre C. Gauger, S. Suder. Nos tâches maintenant: être présents aux 38 audiences déjà prévues, mobiliser sur les déclarations qui fondent l'acte d'accusation ...

 


L'extrait de la Frankfurter Rundschau

 

"Verhör nach Explosion


Schon auf der Intensivstation der Uniklinik in Heidelberg, einen Tag nach der Explosion, begannen die Verhöre. Auch nach dem Krankenhausaufenthalt setzten die Ermittler ihre Vernehmungen in den Polizeikasernen Oldenburg und Münster fort, wo der Schwerstverletzte bis Ende Oktober 1978 in Isolationsverwahrung untergebracht war. Lediglich seine Eltern und ein nicht von ihm ausgewählter Anwalt durften Feiling zeitweise besuchen. Dank Feilings Aussagen sei es gelungen, „in die Revolutionären Zellen einzudringen“, verkündete Generalbundesanwalt Kurt Rebmann in einer Pressekonferenz Anfang Juli 1978. Er sagte nicht, dass man dem Verletzten starke Schmerzmittel auf Morphiumbasis zuführte, um ihn ansprechbar zu halten. Die Medikamentengaben waren so dämpfend, dass die Krankenschwestern protestierten.

Auch deshalb weiß Feiling heute kaum noch, was er damals alles erzählt hat. Zumal er bei der Explosion leichte Hirnschäden davon getragen hat, die seine Erinnerungs- und Einsichtsfähigkeit schon 1978 eingeschränkt haben dürften. Feiling selbst hatte 1980 gesagt: „Diese angeblichen Vernehmungsprotokolle sind für mich das Ergebnis einer Behandlung, die den Namen Folter verdient. Ich halte es für aberwitzig, Angaben daraus zu verwenden.“

 

Das Frankfurter Gericht besteht dennoch auf einer Vernehmung Feilings. Ob diese aber heute überhaupt zustande kommt, ist fraglich. Denn die Vernehmungsfähigkeit des unter epileptischen Anfällen leidenden, noch immer traumatisierten Zeugen ist medizinisch nicht untersucht worden. Einen entsprechenden Antrag der Verteidigung hatte das Gericht abgelehnt."

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 22:05

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aigle-et-ballons.jpg

aigle et banderole

 

A trois jours de la citation comme témoin de Hermann Feiling, dont nous avons longuement indiqué dans quelles conditions il avait été interrogé et pourquoi la défense ne pouvait accepter cette citation, un rassemblement a eu lieu devant la résidence de l'ambassadeur d'Allemagne à Paris.

 

Une lettre avait été rédigée et devant la porte désespérément close, une banderole a été déployée, des auto-collants apposés largement sur la porte, des ballons se sont élevés dans l'air et ont pu franchir les murs du magnifique hôtel particulier habité par ce digne représentant de l'Allemagne en France.

 

La police est intervenue, a encerclé le rassemblement et éloigné fermement les participants, raccompagnés" par elle jusqu'à la prochaine bouche de métro.

 

C'est une des initiatives prises pour rompre le silence et faire savoir dans quelles conditions se passe ce procès et  ce qu'il signifie.

 

 

porte-2.jpg

L'information passe "par la porte"

 


Bonne information Monsieur l'ambassadeur!

 

Les photographie superbes et "parlantes" ont été faites par stopextraditions. D'autres suivent..

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 21:32

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Sur Indymedia-de, on peut lire le compte-rendu des trois premiers jours d'audience. Pour nos visiteurs qui parlent allemand, le texte est ci-dessous. Nous en proposons un résumé. A la fin de l'article se trouvent quelques articles de la presse allemande qui montrent bien que les médias ont eu quelques problèmes avec la manière dont la justice allemande entendait mener ce procès.

 

Ce compte-rendu évoque tout d'abord la soirée de solidarité et d'information qui a eu lieu le 20 au soir au Café Exzess à Francfort:


Le témoignage impressionnant de l'avocat de Hermann Feiling, Me.Baier, qui a évoqué ce qui s'est passé en 1978 pour son client.

Le point fait par l'avocate de S. Suder, Me Waltraut Verleih, sur la procédure.

Les témoignages de camarades venus de France sur leur travail de solidarité.

Des contributions sur l'histoire des Cellules révolutionnaires

Une réflexion sur le sens politique de ce procès

Enfin, l'importance du refus de répondre des militants

 

Puis il rappelle la manifestation de solidarité devant le Tribunal pour protester contre ce procès politique, qui a réuni une centaine de personnes avec ballons, banderoles, prises de parole.

 

Le 1er jour du procès


Nous l'avons déjà indiqué dans un précédent article, il a été marqué au sens propre par les requêtes des avocats au nom des deux militants récusant les juges pour partialité pour avoir fait de témoignages acquis dans un cas dans des conditions d'illégalité et de cruauté qui discréditent en soi les déclarations déclarées recevables par ce tribunal et dans l'autre cas sur les déclarations contradictoires d'un repenti notoire, la base de l'acte d'accusation.

 

Le compte rendu note l'attitude déterminée de C. Gauger et S. Suder, le public trop nombreux pour une salle réduite, la vitre de séparation, le cadre qui rappelle les années 80 (!), la meute des photographes, l'attitude raide de la présidente du tribunal, qui porte bien son nom (Stock signifie bâton en allemand), les quelques mots laconiques avec lesquels le procureur et la partie civile s'associent au rejet des requêtes des avocats (une simple formalité apparemment pour eux).

 

Le 2ème jour de procès

 

Il a eu lieu le 1er octobre. Selon le compte-rendu, il y avait de nouveau des militants et la presse dans la salle. Quand à la cour, elle a passé presque autant de temps hors de la salle pour délibérés que dedans!


L'audience a commencé par la lecture du rejet de la requête concernant la capacité à comparaître de Hermann Feiling. Me Heiermann avait démontré le 29 septembre que la Cour aurait dû vérifier la capacité à comparaître autrefois et aujourd'hui de ce militant. Cette requête en récusation est rejetée sous le prétexte qu'il n'était pas nécessaire que cette capacité soit vérifiée au préalable, que cela pouvait être fait durant le procès lui-même.Ce qui amènera donc Me Bremer à demander que cela soit enfin fait dans ce procès.

 

La décision n'ayant pas été donnée à la défense, suspension d'audience pour photocopie! Suit ensuite l'interrogatoire d'identité et la tentative de lire l'acte d'accusation.

La défense s'y oppose car cet acte contient des indications erronées. En effet  une militante Gabrielle Kröcher-Tiedemann, aujourd'hui disparue, est présentée comme ayant fait usage de son arme lors de la Conférence de l'OPEP, or elle a été acquittée de ce chef d'inculpation lors de son procès. Cela remet en cause de nouveau l'acte d'accusation. De nouveau le procureur s'oppose à la demande de la défense, la cour se retire, revient et décide la poursuite du procès.La défense démontre alors que cette fausse accusation a des conséquences graves pour Sonja Suder, accusée de "complicité" avec cette militante.

 

Enfin, ce jour-là était appelée à comparaitre un témoin, la compagne de Hermann Feiling, qui avait été jugée en 1982. La juge entend distribuer le jugement de l'époque, la défense s'y oppose, car il influencerait la cour en particulier les jurés (qui assistent au procès au côté de la cour) et la défense remet en cause ce document. Arrêt de la distribution. Le témoin est appelé. Après trois heures et demie d'attente, elle était partie. L'audience est levée!

 

On pourrait sourire, si ce n'était pas si grave à cette lecture. Mais en fait cela montre bien la faiblesse de cette cour et de l'accusation, et la tentive des juges de noircir à tout prix les faits pour obtenir la condamnation des deux camarades.

 

3ème jour de procès

 

C'était donc aujourd'hui et l'on est toujours dans l'inadmissible et l'incurie. Mais on atteint un summum!

 

Cette fois-ci, l'audience commence avec retard et les employés sont nerveux. La raison: une personne qui voulait assister au procès et qui est en fauteuil roulant ne peut accéder à la salle. La juge estime qu'elle peut être portée, la défense réplique que ce n'est pas acceptable et fait inscrire dans le procès-verbal que la salle n'est pas accessible aux personnes handicapées! Un comble dans ce procès.

 

Ensuite, il apparaît que le public ne peut entendre ce qui se passe au tribunal, les installations ne fonctionnant pas.

 

L'audience devant être publique et devant ces fait, la séance est levée jusqu'à la prochaine audience.

 

Le 9 octobre, où est prévue envers et contre tout par cette cour la comparution de H. Feiling.


RZ-Prozess - Die ersten 3 Verhandlungstage in Frankfurt

Berichte von den ersten 3 Prozesstagen gegen Sonja und Christian ++ Befangenheitsanträge gegen das Gericht ++ Ablehnung dieser und Anklageschrift ++ Gericht behindertenfeindlich ++ Am 9.10 gehts weiter mit der Vernehmung von Hermann Feiling

 

Bericht vom 1. Prozesstag

 

Zahlreiche Genoss_innen unter anderem aus Frankreich kamen bereits am vorAbend zur Auftaktveranstaltung ins Café Exzess. Dort berichtete der Anwalt von Hermann Feiling, Stephan Baier, eindrucksvoll über den Umgang mit seinem Mandanten nach dessen Unfall 1978. Ihm war ein Sprengsatz im Schoß explodiert. Bereits wenige Stunden nachdem ihm beide Beine amputiert, ihm beide Augen entfernt und die künstliche Beatmung beendet wurde, standen Polizei und Staatsanwaltschaft an seinem Bett und fragten ihn aus. Unter Medikamenteneinfluss, völlig traumatisiert, nutzten die Behörden seine Hilflosigkeit schamlos aus, ohne sich auszuweisen, ohne rechtliche Belehrung. Sonjas Anwältin Waltraut Verleih berichtete über den Stand des Verfahrens. Aus Frankreich berichteten verschiedene Genoss_innen über ihre dortige Soli-Arbeit, dann gab es Beiträge zur Geschichte der RZ, eine politischen Einschätzung zum aktuellen Prozess und der immensen Bedeutung der Aussageverweigerung.

Im Hochsicherheitssaal des OLG Frankfurt begann am Freitag, 21.9.12 der Prozess gegen Sonja Suder und Christian Gauger. Zuvor fand vorm Gericht eine Kundgebung mit rund 100 Leuten statt, es gab Redebeiträge, Musik und Soli-Luftballons stiegen gen Himmel, die den beiden Freiheit und Glück wünschten. Mit Transparenten und kurzen Ansprachen – auch von aus Frankreich angereisten Aktivist_innen, die langjährig gegen die Auslieferung der beiden Angeklagten kämpften – wurde gegen dieses Verfahren der politischen Justiz protestiert.

 

Als Sonja und Christian selbstbewusst den Saal betraten, erscholl anhaltender Applaus aus dem Publikum. Wir haben die siebzig Plätze bis zum letzten Platz gefüllt, viele mussten wegen Platzmangel draußen warten. Der viel zu kleine Gerichtssaal mit Trennscheibe zum Zuschauerraum und ganz in dunklem Holzfurnier gehalten, strahlt den miefigen Charme eines deutschen Wohnzimmers der frühen 80er Jahre aus und macht damit dem Geist der Anklage gegen Sonja und Christian alle Ehre.  

 

Die anwesende Pressemeute, mit Zugang in den Gerichtssaal, stürzte sich wie ein Geier auf die Beiden und belagerte sie in unangenehmster Weise mit ihren Kameras. Nachdem die Bagage endlich den Raum verlassen hatte, hatten wir Gelegenheit, mit Sonja und Christian durch Winken und andere Zeichen gegenseitig unsere Zuneigung auszutauschen.

 

Nach über 30 Jahren sind die beiden wegen verschiedener Anschläge der Revolutionären Zellen unter anderem gegen die Atomwirtschaft und die so genannte Stadtsanierung angeklagt. Außerdem wirft die Staatsanwaltschaft Sonja eine Beteiligung an der Organisierung der Besetzung der Konferenz der OPEC-Minister 1975 in Wien vor.

 

Bereits bei der Anwesenheitsfeststellung durch die Vorsitzende Richterin Stock, intervenierte die Verteidigung richtiger Weise mit Anträgen auf Ablehnung der RichterInnen wegen Befangenheit. Als Grundlage wurden die Verwendung von unrechtmäßig erhaltenen Aussagen des schwerverletzten Hermann Feiling angeführt und von Belastungen des unglaubwürdigen Kronzeugen Hans-Joachim Klein.

 

Richterin Stock machte ihrem Namen alle Ehre und ertrug die anschaulichen Ausführungen der Anwälte regungslos, als es in die Pause ging, wurde sie plötzlich mütterlich und bot Christian das Sanitätszimmer des Gerichts zur Erholung an. Mindestens zwei Zivibullen saßen mit im Publikum und versuchten krampfhaft Solidarität vorzutäuschen – widerlich.

 

Erwartungsgemäß lehnten die Staatsanwaltschaft und die Nebenklage die Anträge in uncharismatischer Weise ab. Richterin Stock hat daraufhin zur Entscheidung über die Anträge durch eine andere Kammer des Landgerichts den Prozess auf den 2. Oktober vertagt.

 

Prozessbericht vom 1.10.2012 vor dem LG Frankfurt gegen Sonja S. und Christian G.

 

Der Gerichtssaal war an diesem Morgen mit Freunden und Freundinnen sowie Pressevertreter_innen zur Hälfte besetzt. Insgesamt war das Gericht an diesem Tag genauso oft im Saal wie außerhalb wegen ständiger Beratungspausen.

 

Um 9:10 begann die Vorsitzende Richterin Stock mit der Verlesung der Ablehnung der Befangenheitsanträge vom 28.9. 12 gegen die Richter_innen Stock, Möhrle und Hellwig. Die zentralen Argumente der Ablehnung waren, dass das Gericht nicht zwingend im Zwischenverfahren (nach Anklageerhebung Nov. 2011 und Zulassung der Anklage Juli 2012) die damalige und jetzige Verhandlungs- und Vernehmungsfähigkeit von H-.F. prüfen muss, sondern das auch während der Hauptverhandlung tun kann. Deshalb ist keine Befangenheit der Richter_innen fest zu stellen. Und deshalb hat RA Bremer zum Ende des Verhandlungstages angeregt, dass das Gericht jetzt in der Hauptverhandlung endlich die Verhandlungsfähigkeit begutachten lassen soll.

 

Die Vorsitzende hatte es versäumt Kopien des Beschlusses für die Verteidigung anzufertigen, das musste nachgeholt werden ? 10 minütige Pause.

 

Anschließend wurden die persönlichen Daten der Angeklagten festgestellt. Dann der erste Versuch, die Anklage zu verlesen, denn die Verteidigung widersprach der Verlesung mit der Begründung, dass die Anklage unrichtige Tatsachen enthält. G. Kröcher-Tiedemann soll beim Überfall auf die Opec-Konferenz geschossen haben, sie aber 1990 von dem Kölner Landgericht deswegen rechtskräftig freigesprochen. Diese falsche Behauptung in der Anklage müsste dazu führen, dass sie unzulässig ist, ein Verfahrenshindernis darstellt und der Prozess eingestellt wird. Der Widerspruch wurde zurückgewiesen. RA Bremer begründet den Widerspruch erneut und fordert konkret

 

1. eine neue Anklage

 

2. die Aussetzung des Verfahrens

 

3. den Haftbefehl aufzuheben.

 

Die Staatsanwaltschaft ist überhaupt nicht einsichtig und plädiert für die Fortsetzung der Verhandlung. Das Gericht zieht sich zur Beratung zurück. Wieder in den Gerichtssaal zurückgekehrt, wird der Widerspruch zurückgewiesen, es gibt keine Aussetzung des Verfahrens.

 

Die Verteidigung von Sonja S. greift ein und problematisiert, dass sich Sonja S. damit gegen eine offensichtlich falsche Anklage verteidigen muss.

 

Gegen ca. 12 Uhr wird die Anklage verlesen. Die Angeklagten äußern sich auf Nachfrage der Vorsitzenden nicht dazu. Vom Gerichtsdiener wird auf Anweisung der Vorsitzenden das Urteil aus dem Jahre 1982 gegen die Zeugin St. verteilt, das im ?Selbstleseverfahren? bearbeitet werden soll. Die Verteidigung gibt zu bedenken, dass das Urteil die Schöffen mit Unwahrheiten konfrontiert, die später schwer zu erschüttern sind, weil auch ein falsches Urteils Autorität hat. In diesem Prozess muss erstmal bewiesen werden, was damals zur Verurteilung geführt hat.

 

Die Richterin unterbricht die Verteilung mit dem Satz ?es ist ja noch nicht an alle verteilt worden? d.h. die Schöff_innen erhalten keine Kopie. Jetzt wird die erste Zeugin Frau St. aufgerufen, die schon seit dem Morgen warten musste. Aber die Zeugin ist nicht auf zu finden, auch nicht in der Cafeteria. Die Zeugin ist verschwunden, heute gibt es keine Vernehmung.

 

Sonja & Christian, 3. Prozesstag geplatzt – Justiz Behindertenfeindlich

 

Der heutige Prozess begann mit 10 minütiger Verspätung vor wenigen Zuschauer*innen. Vorher war unter den Anwält*innen und Justizbeamten etwas Unruhe zu bemerken. Letztere schauten sich die Gerichtsräume wiederholt genauer an. Als das Gericht dann den Raum betrat, wird schnell klar um was es geht, laut RA Verleih wartet eine Zuschauerin mit Rollstuhl vor dem Gebäude, welches aber durch stufen und Türen für sie nicht zu betreten ist.

 

In einem kurzen Gespräch versucht die Vorsitzende Richter*in Stock die Öffentlichkeit her zu stellen, in dem sie vorschlägt die Rollifahrerin könne sich ja tragen lassen, es stünden sogar 3 Ersthelfer*innen zur Verfügung. RA Verleih weist zurecht darauf hin, das Ersthelfer ja wohl erst eingreifen wenn schon etwas passiert ist, und im übrigen dennoch nicht ausgebildet bzw. befähigt sind Rollstühle zu tragen. Die Richter*in erklärt sie sein ja nun nicht für den baulichen Zustand hier verantwortlich, darauf hin schlägt RA Hartmann die Aufnahme ins Protokoll vor, dass der Raum nicht behindertengerecht ist, und keine Öffentlichkeit gewährleistet ist. Die Anwesenden Zivilbullen echauffieren sich unrühmlich darüber das sein ja nun wirklich ein Justizskandal.

 

Die Richter*in räumt der Verteidigung 5 min. Pause ein, um ihre bedenken formuliert zu Protokoll zu geben, fragt dann aber ob sie denn im Zuschauerraum zu verstehen sein. Dies wird verneint, sie solle lauter sprechen. Da die Sprechanlage aber offenbar kaputt ist, erklärt die Richter*in hiermit sei ja nun ohnehin keine Öffentlichkeit hergestellt, somit ist die Verhandlung zu nach nur 10 Min. zu Ende und sie vertagt die Verhandlung auf nächsten Di, den 9.10.

 

Am nächsten Dienstag ist bereits Hermann Feiling geladen. Er ist schwerst behindert, wurde in den 70er Jahren unter folterähnlichen Bedingungen verhört, und soll jetzt als Zeuge der Anklage diesen. Also kommt alle am nächsten und die 3 folgenden Prozesstage und beobachtet kritisch was die Justiz da vor hat.

 

Solihomepage

 

Auswahl Presseartikel vom ersten Prozesstag:

Spiegel

Berliner Zeitung

Junge Welt

FR

Der Standard

TAZ

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 21:52

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Dans le précédent article, nous avons résumé la requête déposée par l'avocat de Christian Gauger à propos de la prise en compte de déclarations de Hermann Feiling pour étayer son l'accusation contre C. Gauger et S. Suder.

 

C'était "l'automne allemand" et plus aucun droit n'existait. La requête de l'avocat de C. Gauger concernant la reprise des déclarations d'Hermann Feiling par les juges

 

Nous vous demandons de le relire. Pourquoi.

 

Parce que la "justice" allemande entend aller encore plus vite que nous ne pouvions le craindre et se débarrasser du "problème" le plus rapidement possible.

 

Afin d'empêcher toute prise de conscience dans l'opinion publique nationale et internationale des conditions dans lesquelles en 1978, huit mois après Stammheilm, ce militant a été interrogé.

 

Le témoignage de son avocat de l'époque, Me Baier est si accablant sur les conditions des interrogatoires qu'aucun tribunal ne devrait pouvoir accepter une accusation basés sur eux.

 

Certes les Etats occidentaux n'ont jamais appliqué leurs propres lois dans les contextes de luttes politiques, certes, on ne compte pas les atrocités commises autrefois comme aujourd'hui, pendant le colonialisme, la guerre d'Algérie ou Guantanamo.


Mais l'on pouvait espérer au moins que "l'automne allemand" et  cet état d'exception qui faisait croire à la police et à la "justice" que tout était permis dans leur lutte contre les groupes révolutionnaires, n'aurait plus de conséquences.

 

Or et comme le constate l'avocat de Christian Gauger, la "justice" allemande en acceptant de reprendre ces déclarations, de demander la comparution de Hermann Feiling, cautionne les pratiques illégales et barbares appliquées à l'époque contre ce militant.


Certes les délais sont courts nous ne devons pas pour autant baisser les bras. Faire connaître cette requête au plus vite, faire connaître ce qui s'est passé en 1978, ne pas laisser passer cette comparution sans réagir.

 

 


 

 

Ici juste deux éléments de la plaidoirie de Me Baier il y a plus de trente ans, pour ceux qui ne savent pas, ou qui n'ont pas pris vraiment conscience. (Cités par  Me Heiermann, avocat de C. Gauger, le 21 septembre) 

 

Le premier interrogatoire

 

L’engin explosif explose sur les jambes de Feiling le 23 juin 1978 vers 10 heures. Il est transporté immédiatement au centre hospitalier universitaire de Heidelberg. Là il est immédiatement amputé des deux jambes juste en dessous du bassin, et perd ses deux yeux. L’opération a dû se terminer vers 13 heures ; l’heure de fin de l’opération n’est pas connue avec exactitude, cependant la première indication sur les feuilles du patient remonte à 13 heures. Feiling se trouve en soins intensifs. Personne ne sait aujourd’hui à  quelle heure les effets des anesthésiants, vraisemblablement à base de morphine, se sont complètement dissipés; on lui administre dans la journée du 23 juin à plusieurs reprises des antalgiques puissants. Le lendemain matin, il n’est pas encore en mesure de parler, car il est toujours entubé. Alors qu’il savait déjà qu’on lui avait enlevé les deux yeux, il apprend dans le courant de la matinée du 24 juin qu’il a aussi perdu ses deux jambes. A ce moment-là, en dehors des deux blessures déjà décrites, il souffre de déchirures et de brûlures au second degré au visage et d’une blessure au maxillaire. Une expertise d’un neurologue a pu aussi constater en septembre de cette année [l s’agit de l’année 1980], qu’il avait dû souffrir aussi d‘une atteinte cérébrale.

 

Encore sous le choc de la prise de conscience des graves séquelles corporelles, Feiling, mutilé, est allongé, enveloppé de linges, relié à des tubes, juste après qu’il a été extubé, donc juste après la réanimation, lorsque commencent les interrogatoires, bien que Feiling se trouve encore en danger de mort. Vers 13h30 un procureur s’approche de lui, qui ne l’informe pas expressément de ses droits  – comme il l’indique dans le dossier - mais qui l’interroge longuement.

 

L'isolement (H. Feiling a été retenu par la police quatre mois sans aucune base légale et maintenu dans un isolement complet. Les seules personnes le cotoyant sont les enquêteurs, procureurs. Les policiers vont même jusqu'à se subsituter au personnel soignant, rendant H. Feiling exclusivement dépendant d'eux. Ils lui font croire  que sa vie est en danger. Ils l'interrogent sans relache: le dossier représente plus de 1000 pages).

 

Cette situation de détresse, de désorientation et de totale dépendance, les services chargés de l’enquête l’ont utilisée sans scrupule et de façon barbare.

 

Alors qu’il était isolé de tous ses amis, ils l’ont utilisé comme un esclave. Alors que ses capacités de perception étaient complètement détruites, qu’il se trouvait en pleine confusion, que ses expériences personnelles étaient réduites en miettes, ils ont pris possession de lui et de son savoir, l’ont traité et analysé comme un objet sous scellé, ils ont feuilleté dans son cerveau et se sont servis comme dans un supermarché, sans tenir compte de sa détresse morale.

 

 

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 17:26

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Le procès contre C. Gauger et Sonja Suder a commencé le 21 septembre par deux requêtes en récusation des juges déposées par leurs avocats. Ce ne sont pas les premières. Déjà lors, du renouvellement du mandat de dépôt de Sonja Suder, il y avait eu une telle requête, les avocats soulignant que les juges faisaient preuve de partialité en acceptant de tenir compte de déclarations de Hermann Feiling pour ce qui concerne les actions des Cellules révolutionnaires et de Hans-Joachim Klein pour ce qui concerne l'OPEP.

 

Rappelons que l'acte d'accusation ne se base pratiquement que sur ces déclarations.

 

Alors, en quoi ces déclarations sont-elles absolument irrecevables. Ce premier article s'attache à la requête de Wolfgang Heiermann, l'avocat de Christian Gauger, parce qu'il est urgent, et le terme est encore faible de nous mobiliser pour la soutenir. Il est possible en effet que dès mi-octobre, ce point d'accusation soit traité. C'est d'ailleurs l'intérêt des juges, pour éviter que l'opinion publique prenne conscience de l'horreur et de l'illégalité complète dans lesquelles Hermann Feiling a été interrogé et qui disqualifient totalement l'acte d'accusation.

 

Hermann Feiling a été arrêté en 1978 à la suite de l'explosion de la bombe qu'il voulait déposer au consulat d'Argentine. Rappelons que l'Argentine était une dictature où l'on n'hésitait pas à organiser la coupe du monde de football, alors que des milliers de gens y disparaissaient, y étaient torturés. C'était aussi l'époque du Chili, de l'apartheid en Afrique du Sud ... De nombreuses mobilisations ont eu lieu à cette époque, mais la coupe du monde a eu lieu envers et contre tout. Rappelons d'autre part qu'Hermann Feiling avait choisi un moment où les locaux étaient vides. C'était une action aux objectifs purement matériels comme il y en avait tant à l'époque. H. Feiling était un tout jeune militant, comme il y en avait aussi tant à l'époque, en Allemagne et dans les pays occidentaux.

 

Mais on était dans l'Allemagne de Stammheim. Et ce qui s'est passé dépasse l'entendement: et quand on lit la requête de l'avocat de Christian Gauger, on comprend qu'à l'époque tout était possible. Que ceux qui ont des doutes sur les assassinats des militants de la RAF en octobre 1977, lisent ce redoutable document.

 

Car c'est un homme devenu brutalement aveugle, amputé, relié à des tuyaux pour assurer ces fonctions vitales, que l'on est venu interroger dès le lendemain de l'opération. Feiling a dû en effet être amputé dès son transfert à l'hôpital des deux jambes.On dû lui retirer les deux globes oculaires. L'avocat de Hermann Feiling, Me Stephan Baier a pu à l'époque retracer le timing exact de ces interogatoires. Et la lecture de son témoignage de l'époque est au sens propre intolérable.

 

C'est un homme retenu illégalement auquel ont été soutirées des déclarations. En effet un mandat d'amener avait été émis, mais jamais exécuté. Hermann Feiling était si réellement libre que le juge saisi d'une requête de Me Maier pour rendre visite à son client, se déclarait pour cette raison incompétent. Hermann Feiling cependant a été retenu à l'hôpital sous surveillance policière totale pendant ... quatre mois.

 

C'est un homme soumis à isolement total que l'on a interrogé si longuement que les procès-verbaux font plus 1300 pages. Isolement total voulu par la police et les services du procureur. Refus d'accorder des visites à des amis, refus de permis de visite à son avocat.

 

Un homme totalement dépendant des seuls policiers qui iront même et cela est attesté jusqu'à prendre en charge des soins créant une situation totale de dépendance physique et psychologique, et qui ont créé une atmosphère de peur et d'angoisse en lui affirmant que sa vie était menacée.

 

Un homme aussi totalement désorienté, en état de choc, ayant subi un traumatisme qu'aucun de nous ne peut même  imaginer - comme le souligne Me Baier - qui est ainsi amené à "parler"

 

Un homme devenu un simple objet pour les autorités, un homme comme le dit Me Baier, dont le cerveau était pillé sans vergogne par les enquêteurs, qui se servaient, pour reprendre ses mots, comme dans un supermarché.

 

Hermann Feiling, dès qu'il l'a pu est revenu sur ses déclarations et il n'a jamais varié sur cette position. Cet homme devenu si  totalement infirme a eu ce courage. Il a décrit les conditions dans lesquelles il s'était trouvé, il a dénoncé ces conditions comme acte de torture. Et Me Baier est aujourd'hui lui aussi présent pour témoigner toujours avec autant de force de ce qui a appris et vécu à l'époque.

 

La "justice" allemande à de multiples reprise a commis des experts pour savoir si Hermann Feiling était en mesure de répondre à des interrogatoires (puis plus tard de comparaître)! Etait-ce vraiment nécessaire? Qui peut raisonnablement croire qu'un homme dans une telle situation pouvait avoir son libre-arbitre, au lendemain de telles opérations alors que les effets de l'anesthésie n'avaient même pas pu se dissiper, en état de choc total.

 

Pourtant, il s'est bien trouvé déjà un médecin pour autoriser les services du procureur à interroger Hermann Feiling au lendemain de l'opération et jour après jour pendant quatre mois..

Et, Il s'est certes trouvé un expert pour penser qu'il n'était pas utile d'examiner l'état psychologique de Hermann Feiling dans cette situation, que la Cour pouvait s'en charger. C'est d'ailleurs l'un des points de la requête de Wolfgang Heierman. Il avait demandé à ce que l'on examine les conditions psychologiques dans lesquelles se trouvait Hermann Feiling à l'époque des interrogatoires à la lumière des recherches sur les traumatismes. Ce qui n'a pas été fait. Mais en fait une seule expertise, réalisée en 1982, permet aujourd'hui la comparution de Hermann Feiling et la recevabilité des interrogatoires.

 

Le texte de la requête de Me Heiermann va être diffusé largement. Nous en achevons la traduction avec d'autres camarades, en particulier de stopextraditions.

 

Elle devra servir très rapidement pour contacter tous ceux que nous pouvons: journalistes, association des droits de l'homme, associations sur le handicap,avocats,  enfin tous ceux auxquels nous pouvons penser. Pour etayer nos mobilisations.

 

Nous devons nous déplacer et rencontrer ceux qui peuvent parler, relayer ce que nous savons, car seule, comme toujours, une pression de l'opinion peut faire reculer les juges.

 

Pouvons-nous accepter que les déclarations d'un homme

grièvement blessé et le mot est faible,

en état absolu de choc

retenu en toute illégalité pendant plus de quatre mois

maintenu dans un isolement total

au mépris d'un droit fondamental de tout accusé de répondre en toute conscience aux interrogatoires auxquels il est  soumis

Pouvons-nous accepter que ces déclarations servent de base à un nouveau procès.

 

En droit, et pour toutes ces raisons, ces déclarations ne sont pas recevables. Elles ne l'étaient pas hier, du temps de Stammheim. Elles ne le sont pas aujourd'hui. Sinon, ce serait bien du côté de l'Etat une justification des méthodes d'autrefois comme le souligne la défense.

 

Un nouvel automne allemand qui se préparerait dans ce procès contre C.Gauger et Sonja Suder.

 

linter, le 29 septembre 2012

 

 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 21:57

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A l'ouverture de ce procès, nous souhaitons reprendre ce texte écrit en avril 2012 pour mieux comprendre ce que signifie ce procès et ce que représentent ces deux militants.


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C'était un autre monde et c'est toujours le nôtre.


Fin des années 60, début des années 70. Dans le monde occidental autoritaire de l'après-guerre, où le nazisme, le fascisme se dissolvent sans souci dans l'Europe pro-américaine et l'impérialisme américain, où les peuples tentent d'accéder à l'indépendance alors que l'internationalisation du capital est en marche, où guerre d'Indochine, guerre d'Algérie, guerre du Vietnam, contrôle des matières premières contre soutien aux dictateurs continuent l'oeuvre de destruction des trois autres continents en continuité du colonialisme, dans un monde où l'exploitation capitaliste des ouvriers triomphe dans une société de consommation où la production des marchandises est fondée sur une organisation dite scientifique du travail du travail, où l'homme n'est que rouage de la machine.

 

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Vietnam

 

D'autres formes de conscience se forment, d'autres engagements se nouent: changer la société, et aussi se changer soi-même; une radicalité sans faille apparaît. Le cinéma, le théâtre, la musique, l'action politique, les formes de vie alternatives font un. En Allemagne, c'est le cinéma de Fassbinder, le théâtre inspiré par Brecht, la musique untergrund, les engagements anti-impérialistes auprès de la Tricontiental, la RAF. C'est en France, un fond de l'air si rouge avant  de s'affadir que toutes les luttes prennent un autre sens.

 

Du côté de l'Etat allemand, c'est un pseudo Etat de droit qui se met en place, rigide et absolu, le critiquer, c'est remettre en cause même l'existence de la République fédérale, c'est surtout mettre à nu ce sur quoi cette légitimité, ce "légitimisme" repose, c'est montrer la filiation des responsables économiques, politiques avec le nazisme, c'est montrer "l'immontrable".

 

Pour les militants allemands de l'époque, cette république n'est pas légitime, elle est héritière du pire, la combattre par l'illégalité sous toutes ses formes est un devoir, un but, un choix de vie pour toujours. Et il suffit par exemple de lire les premiers textes de la Fraction armée rouge pour voir d'où vient leur engagement armé . Et l'on comprend aussi pourquoi le 2 juin et pourquoi les Cellules révolutionnaires. Et l'on comprend aussi pourquoi ceux qui ont pris leurs engagements en cette fin des années 60, début des années 70, quarante ans après restent fermes et prècis dans leurs analyses, dans leur action et dans le choix de leur vie.

 

Mais l'on comprend aussi, pourquoi l'Etat allemand, la justice allemande ne peut ni ne veut laisser laisser en paix les militants d'alors. Pourquoi il poursuit aujourd'hui encore des militants de la RAF, pourquoi il va chercher en France à tout prix Sonja Suder et Christian Gauger.

 

Et l'on comprend que le pire pour cet  Etat est que l'on ne reconnaisse pas sa légitimité démocratique, la légitimité démocratique de ses institutions, que l'on ne parle pas avec eux, avec ceux qui les représentent et que l'on ne reconnaît pas.

 

La réunion organisée en soutien hier soir a su mettre en valeur cette dimension exceptionnelle du procès que l'on veut intenter à Sonja Suder et Christian Gauger. Ce fut en ce sens un moment exceptionnel. Et, ceux qui y ont assisté, ont c'est sûr ressenti et compris cela.

 

Et ont compris les raisons qui poussent l'Etat allemand à faire ce procès coûte que coûte, au mépris total de l'ancienneté des faits reprochés, du vide du dossier, de l'âge des militants. Et nous nous devons de le souligner, de la maladie de Christian Gauger qui, alors qu'il subit les conséquences d'un grave AVC, se voit confronté à une situation d'exception, car les procès politiques en Allemagne rappellent toujours dans leur déroulement la violence des procès  contre les militants des années 70 et 80.


C'est pourquoi, notre mobilisation doit être sans faille et réfléchie et surtout interpeller la justice allemande là où cela lui fait mal, c'est-à-dire l'inconcevable de ce procès qu'elle mène au mépris de ce qu'elle prétend incarner.

 

linter, le 22 avril 2012

 

Christian Gauger Sonja Suder

christa eckes

 

Textes-archives-RAF- Histoire, notre histoire - Textes-archives-Action directe - Textes -archives  

 


Solidaires avec Christian Gauger et Sonia Suder. Projection, point infos le 21 avril à Paris

 


Le texte lu lors de l'action à l'Institut Goethe

écouter

 

Institut Goethe2

 

Manifestation en solidarité avec Christian Gauger et Sonja Suder au Goethe Institut de Paris


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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 13:41

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  sur http://www.verdammtlangquer.org/

 

La mobilisation est au rendez-vous.


20 septembre, 8 heures du matin, devant le tribunal de Franfort: plusieurs banderoles, en français, en allemand, des ballons, des camarades de différentes villes d'Allemagne et de France, la mobilisation est au rendez-vous.

 

L'entrée dans la salle d'audience

 

Par une petite porte dérobée sur le côté, nous rentrons dans le tribunal.Nous savons qu'il n'y a qu'une vingtaine de places, donc nous convenons de faire un roulement.

 

Le contrôle à l'entrée: un peu de sexisme, ou un manque de personnel féminin (?) - on devrait présenter notre candidature - il n'y a qu'une femme pour assurer les fouilles contre deux hommes. Cela amène une peu d'animation supplémentaire.

 

Les journalistes même accrédités doivent attendre leur tour, pas de passe-droit, certains, peu habiles en profitent pour essayer de soutirer des informations.

 

On rentre donc à l'unité, on dépose, pour ceux qui en ont, ses affaires dans des consignes, n'est autorisé que de quoi écrire.

 

Fouille à corps, assez précise (mais assez tranquille ! Enfin, parce que nous restons zen). L'essentiel est d'entrer.

 

La salle d'audience est ultra-moderne. Mais le public" est séparé du tribunal par une vitre continue!!

 

Christian

 

9 heures, Christian rentre.

 

Ils le font bien entendu rentrer avant Sonja et ce sera donc à lui de devoir assumer ce premier moment, si délicat pour des accusés.

 

Des photographes de presse sont autorisés à oeuvrer de l'intérieur! Ils sont égaux à eux-même, éminemment irrespectueux et atrocement intrusifs.


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Christian s'en sort bien mais on a envie d'hurler de lui fiche la paix.

 

A l'entrée de Christian, nous nous levons comme à l'entrée de Sonja. Et  nous nous rasseyons quand le tribunal rentre. Des articles de presse citent le fait et parlent de désobéissance civile et volontaire.

 

Les requêtes en récusation contre les juges.

 

Le procès commence. La juge veut procéder aux interrogatoires de personnalité. L'avocat de Christian demande auparavant de pouvoir déposer une requête en récusation des juges.

 

Elle est donc obligée de surseoir. L'avocat de Christian puis celui de Sonja développent leur argumentation par rapport aux témoignages qui constituent de fait  le fondement quasiment unique de l'acte d'accusation.

 

Ils démontrent que les juges ont fait preuve de partialité en acceptant d'inscrire dans l'acte d'accusation ces témoignages sans même en examiner les conditions et le caractère peu fiable.

Celui de Hermann Feiling acquis dans des conditions inimaginables et contraires à la légalité et aux droits humains

Et celui de Klein, repenti, dont les déclarations lui ont valu une peine très réduite, qui s'est maintes fois contredit et dont le témoignage a déjà été reconnu, dans un autre procès, comme non fiable.

(L'article suivant reviendra sur le contenu de ces requêtes)

 

Ces requêtes prendront toute l'audience finalement, obligeant la juge à reporter les interrogatoires de personnalité et la lecture de l'acte d'accusation. Certains commentateurs y ont vu une volonté de faire traîner l'audience. En fait les raisons sont tout autres:

 

D'une part, il était indispensable que ces requêtes soient déposées avant le début du procès puisqu'elles remettent en cause la composition même de la cour. Si la requête est acceptée, ces juges ne sont donc pas habilités à mener le procès. Le procès ne pouvait donc commencer avant la décision sur ce point. C'est une autre instance qui décidera.

 

D'autre part, il était essentiel que soient indiquées dès le début du procès, les conditions dans lesquelles les témoignages, qui fondent l'accusation, ont été acquis et que ce soit fait avant lecture de  l'acte d'accusation.

 

Enfin, il était important que ces éléments concrets soient connus dans le détail de tous, et en particulier de la presse et de tous ceux qui sont amenés à suivre le procès.

 

Et les compte rendus dans la presse, même la plus conservatrice, montrent un réel malaise par rapport à un acte d'accusation fondé sur ces seuls témoignages et sur ces témoignages acquis de manière si discutable.

 

Une très belle solidarité durant l'audience

 

En dehors de cet acte de nous lever à l'arrivée des accusés, nous avons pu manifester d'une autre façon, particulièrement heureuse, notre attention et notre solidarité.

 

Deux courtes interruptions étant nécessaires à la fin de chacune des requêtes présentées par l'un des accusés pour savoir si l'autre accusé se joignait à la demande, nous avons lors de ces interruptions entonné des chants révolutionnaires: BellaCiao, les Moorsoldaten, Mackie Messer, un camarade a siffloté l'Internationale.

 

Et le sourire est revenu peu à peu sur le visage de Christian. Sonja a chanté avec nous.Beaucoup de chaleur ont rendu plus sensible et plus humaine cette première audience, nous l'espérons, pour les deux camarades.

 

Une de nos tâches essentielles maintenant: Etre présent à chacune des 38 audiences

 

Et c'est convaincu de l'importance d'être présent à chacune des 38 audiences déjà prévues que nous ressortons de cette audience.

 

Peu importe que nous comprenions ou non la langue.

Peu importe que nous soyons un ou beaucoup.

Nous devons être là pour qu'ils aient toujours des visages amis en face d'eux, de l'autre côté de la vitre.

 

Attention, danger

 

Pour les camarades, qui ont connu les procès politiques en Allemagne ou ailleurs, pour les camarades d'ailleurs qui ont été eux-mêmes accusés en Allemagne, il est vrai que ces chants, que ces contrôles relativement légers, que l'on ait autorisé sans évacuer la salle, que nous ne nous levions pas à l'entrée de la cour, comme cela se fait souvent en Allemagne, pourraient tromper.

 

La juge qui a autorisé tout cela est:

celle qui a accepté les témoignages sans même examiner de nouveau leur recevabilité,  

c'est elle qui n'a pas été ébranlée par les conditions dans lesquelles Hermann Feiling a été interrogé,

ce qui démontre une remarquable et terriblement inquiétante froideur.

 

Tout faire pour faire comprendre ce que sont ces témoignages qui fondent l'accusation

 

Aussi, attention danger, nous devons tout faire

 

pour faire comprendre ce que signifie d'accepter ces témoignages et ce que sont ces témoignages.

 

C'est avec la présence aux audiences, notre tâche la plus urgente et la plus indipensable. D'autant qu'il est possible qu'Hermann Feiling soit appelé dès le mois d'octobre. (Concernant Hermann Feiling, il ne s'agit en aucun cas et bien au contraire de demander à ce qu'il ne soit pas présent s'il est convoqué comme témoin, mais bien de se mobiliser pour que ses déclarations ne soient pas jugées comme recevables). Nous n'avons aucune minute à perdre.

 

Concernant les accusation de Klein, de même, la presse allemande a bien entendu et comme on pouvait le craindre insisté tout particulièrement sur l'action contre l'OPEP. Or celle-ci vaut à Sonja Suder une accusation pour meurtre à trois reprises. On mesure donc l'importance, la gravité des accusatrions de Klein pour Sonja, et là encore l'importance de remettre en cause la décision de la juge de reprendre dans l'acte d'accusation ses déclarations.

 

linter, le 23 septembre 2012

 


Pour lire en allemand les requêtes déposées par les avocats. La traduction sera disponible rapidement. 

Befangenheitsantrag der Verteidigung: “Wie kann jemand überhaupt noch auf die Idee kommen, eine Beschuldigung gegen die Angeklagte Suder allein auf die Angaben des Kronzeugen zu stützen?”

Befangenheitsantrag der Verteidigung: “Sie nehmen damit die Gefahr einer gravierenden körperlichen Beeinträchtigung von Herrn Feiling bewusst in Kauf. “

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 12:44

Pour consulter le blog; linter.over-blog.com

 

Lors du procès, plusieurs groupes étaient présents.

 

Des camarades qui animent le blog solizorn avaient amené un jeu d'affiches.

Elles ont été réalisées à la suite de leur proposition de concevoir des affiches pour exprimer notre solidarité.

 

Cette exposition est disponible pour tous ceux qui le souhaitent et qui souhaitent l'inscrire dans une camlpagne d'information et de mobilisation.

 

1ère audience du procès contre C. Gauger, S. Suder. Nos tâches maintenant: être présents aux 38 audiences déjà prévues, mobiliser sur les déclarations qui fondent l'acte d'accusation ...


Expo d’affiches en solidarité avec Sonja et Christian à Ganges (Hérault)

 

http://www.radioescapades.org/agenda/expo-daffiches-de-solidarite-ganges

http://www.jeveuxdelinfo.fr/2012/09/24/expo-daffiches-en-solidarite-avec-sonja-et-christian-a-ganges-herault/

Cette semaine, débute en Allemagne le procès de Sonja Suder (âgée de 79 ans) et de Chritian Gauger (70 ans).


http://juralib.noblogs.org/files/2012/09/181.jpg

 

L’année dernière, plus de 35 ans après leur participation supposée à des actions des Cellules Révolutionnaires (RZ) notamment contre le nucléaire et la gentrification (phénomène d’embourgeoisement des centre-villes), l’État français décide suite à un mandat d’arrêt européen de les extrader vers des prisons allemandes.

 

Aujourd’hui, Sonja est l’une des prisonnières les plus âgées d’Europe et Christian, gravement malade est placé sous contrôle judiciaire à l’hôpital.

En solidarité un appel international à des journées d’actions a été lancé.

 

C’est dans ce cadre qu’au café du Siècle à Ganges, des affiches réalisées par des ateliers de sérigraphie de différents pays seront exposées du mardi 25 septembre au mardi 2 octobre.

 

On aura aussi l’occasion de s’y retrouver jeudi 27 septembre à partir de 18h30 autour d’un buffet de soutien afin d’échanger et de discuter sur ce qu’est réellement le mandat européen et du cas particulier de Christian et Sonja.

 

De la  documentation sur le sujet sera disponible sur place.

 

Infos Anti-autoritaires en Cévennes à l’Assaut des Montagnes !, 21 septembre 201

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 20:05

Pour consulter le blog: linter.over-blog.com

 

Le collectif Coup Pour Coup 31 vous invite à une présentation du livre "Georges Ibrahim Abdallah", en présence de Jean-Marc Rouillan (pour les éditions Al-Dante).

 

Cette conférence aura lieu le Mardi 30 Octobre à 19h à la librairie Terra Nova (18 rue Gambetta).

Rejoignez l'évènement Facebook : ICI


Venez nombreuses et nombreux !

 

Affiche-Coup-Pour-Coup-31.jpg

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Militants d'AD

Situation des  MILITANTS

Nathalie Ménigon

Georges Cipriani

en libération conditionnelle

Jean-Marc Rouillan

en semi-liberté 

NOS COMBATS

(avril 2010)

Après la semI-liberté de Georges Cipriani, la campagne continue pour la libération de Jean-Marc Rouillan
et encore et toujours  
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

(septembre 2008)

Contre le risque de peine infinie pour les prisonniers révolutionnaires - contre la rétention de sûreté - contre le CNO
Pour une libération complète et sans condition des prisonniers révolutionnaires
Pour une solidarité avec ces militants en semi-liberté, en libération conditionnelle et au-delà car le but reste le même: leur permettre de préserver leur identité politiqe et de vivre matériellement, politiquement.

  (août 2009)


Le combat pour la libération des prisonniers d'Action directe doit donc continuer et se renforcer ...
Après la réincarcération de Jean-Marc Rouillan, nous avons appris ce 20 août, le refus brutal et tellement politique de la libération conditionnelle pour Georges Cipriani.

Alerte: La santé, la vie de Jean-Marc Rouillan sont menacées, il doit être libéré.
Liberté pour Georges Cipriani'

C. GAUGER ET S. SUDER

PROCES CONTRE C. GAUGER ET S. SUDER

Pour suivre le procès : lire

 

LIBERATION DE SONJA SUDER

EMPRISONNEE DEPUIS SEPTEMBRE 2011 POUR DES FAITS REMONTANT A PLUS DE TRENTE ANS ET SUR LES SEULES ACCUSATIONS D'UN TEMOIN REPENTI HANS-JOACHIM KLEIN.

 

ARRET DES POUSUITES CONTRE CHRISTIAN GAUGER ET SONJA SUDER

ENGAGEES AU MEPRIS DE TOUTE PRESCRIPTION

SUR LES SEULES BASES DE DECLARATIONS OBTENUES SOUS LA TORTURE D'UNE PART ET D'UN REPENTI D'AUTRE PART

 

NON A LA TORTURE - NON A LA CITATION COMME TEMOIN D'HERMANN F.

Militant grièvement blessé en 1978, interrogé dès le lendemain d'une opération où il a perdu ses deux yeux et a été amputé des deux jambes, séquestré durant quatre mois sans mandat d'arrêt par la police, maintenu à l'iolement, et dont le tribunal prétend aujourd'hui utiliser les déclarations, qu'il a remis en cause dès qu'il a qu'il a pu être libéré des griffes des policiers.

 

LIBERATION DE SIBYLLE S., ARRETEE LE 9 AVRIL EN PLEIN PROCES POUR REFUS DE TEMOIGNER :

 

condamnée il y a plus de trente ans sur la base des déclarations de son ex-compagnon Hermann F., elle est restée proche de lui toutes ses années et refuse qu'on utilise ces déclarations qui lui ont été extorquées au prix de traitements inhumains.

 


Liberté pour Sibylle et Sonja 2